CONCLUSIE: SCHAF BOCHT NAAR LINKS EN NAAR RECHTS AF EN VLIEG RECHTDOOR NAAR BESTEMMING EN BRUSSEL HEEFT NIET EEN VLUCHT MEER

PERSBERICHT UIT BAL-KRINGEN 14.9.2004

La surenchère communautaire contamine le dossier Zaventem

On assiste actuellement à nombre de séances de musculation en vue du grand marchandage communautaire de la rentrée.

Le dossier " Zaventem " en fait désormais partie et est l'objet d'une véritable campagne d'intoxication de la plupart des partis flamands (1) <REF1>, de DHL et ses alliés ainsi que de certains syndicats, aux revendications de type corporatiste.

Il est temps de dénoncer un certain nombre de contre vérités diffusées en vue de "travailler" l'opinion avant le round final.

1. La perte de 3.000 emplois à DHL

Le nombre d'emplois perdus (à temps plein ?) si DHL devait renoncer à établir son centre de tri à Zaventem varie selon les sources. Il ne repose sur aucune information documentée émanant des responsables de DHL. Ces estimations ne tiennent pas compte des emplois qui seront de toute façon supprimés par l'automatisation prochaine de la chaîne de répartition des colis grâce à la RFID (2). Ils ne tiennent pas compte non plus du développement des activités DHL qui resteront de toute façon en Belgique (notamment la distribution des colis à domicile). Il s'agit d'une simple campagne de désinformation menée par DHL, les syndicats et un certain nombre de décideurs pour peser sur la décision politique à venir.

2. Le manque de solidarité des Bruxellois

La presse néerlandophone répercute régulièrement des communiqués précisant que DHL doit pouvoir se développer et que "cette fois" Bruxelles devra prendre sa part. Ils semblent ignorer que la région de Bruxelles-Capitale compte déjà le plus grand nombre de personnes survolées à basse altitude. Nombre d'entre elles sont de nouveaux survolés, alors qu'ils avaient choisi de s'installer dans des communes éloignées des couloirs aériens et parfois distantes de plus de 7 Km de l'aéroport. La route de nuit "Onkelinx", le déplacement sur Laeken de la "route du ring" et le retour de la route "Chabert" ont encore aggravé la charge supportée par la région la plus densément peuplée du pays. Ne serait-il pas normal que ceux qui affirment vouloir profiter du développement de DHL, comme le Gouverneur du Brabant Flamand et nombre d'hommes politiques de Flandre, informent leurs élus qu'ils vont aussi devoir en assumer les nuisances ? Exiger de Bruxelles qu'elle soit solidaire de cette extension, dont elle refuse les bénéfices et les
nuisances, est assez audacieux.

3. C'est Bruxelles qui profite de l'aéroport

Un grand nombre de Belges, de toutes les régions, utilisent l'aéroport de Zaventem. Bruxelles n'a jamais été consultée à propos de l'opportunité de l'installation et du développement d'un aéroport fédéral à moins de 2 km de ses frontières. 95% des emplois chez DHL sont attribuées à des personnes de la région flamande et à peine moins chez BIAC. Bruxelles s'accommoderait bien d'un "City Airport" passagers aux capacités limitées et fermé la nuit. L'Etat fédéral pourra toujours prendre la décision d'en construire un autre, mieux situé, s'il démontre un rapport coût/bénéfice favorable pour un tel hub de fret.


4. Les partis francophones doivent porter le chapeau

Aucun parti néerlandophone, tout comme aucun élu néerlandophone à Bruxelles, n'ose se prononcer contre le développement de DHL, à cause des emplois dont bénéficie la Flandre et malgré le refus unanime des associations de riverains du Brabant flamand, y compris le Noordrand.
Il faut donc que ce soient les partis francophones qui refusent cette extension et portent la responsabilité de supprimer des emplois.
Ils en paieront le prix dans les négociations à venir.

5. Les riverains feront les frais de cette concession

Ils seront priés de mettre une sourdine à leurs autres revendications en échange de cette "coûteuse" concession. Et pourtant qu'auront-ils gagné?
Rien par rapport à leur situation existante. Ils auront simplement évité qu'elle empire et devront s'en satisfaire !

... à moins que le fédéral, la Flandre et Bruxelles ne trouvent la recette magique pour "avoir plus de vols de nuit et moins de bruit" comme le suggère le ministre Van Hengel et que Bruxelles accepte ce compromis en échange de quelques emplois supplémentaires à Zaventem.(3)

Et si, devant les tergiversations du fédéral et l'insécurité juridique régnante, DHL avait déjà pris sa décision depuis longtemps?

Il lui restait à faire monter les enchères pour se trouver devant un refus qui lui permettrait d'échapper à la "loi Renault" lorsqu'elle annoncera la délocalisation de son centre de tri européen. Bien joué et les francophones auront payé le prix plein pour un refus d'extension, qui ne serait de toute façon pas réalisée !

Et si, par extraordinaire, le fédéral et les régions se mettaient d'accord pour accorder à DHL tous les privilèges demandés, DHL disposerait d'une carte blanche intégrale pour se dévelolpper à sa guise aux portes de la capitale de la Belgique, de l'Europe... et de la Flandre.

Banco !

Pour les personnes survolées, il est temps que les décideurs ouvrent les yeux et définissent un projet à 10 ans pour un avenir durable de l'aéroport de urbain de Zaventem . L'interdiction progressive de tout vol de nuit en est une étape indispensable et le refus d'extension des vols de nuit de DHL une condition nécessaire.

Sans cela, il ne reste plus au gouvernement fédéral de prendre la décision de délocaliser son aéroport.

Le collectif des personnes survolées

(1) Même Herman De Croo, président de la Chambre, dont l'épouse est la conseillère juridique de DHL, vole au secours de BIAC et DHL.

(2) Radio Frequence IDentification is an ID "Tag" that can store unique ID information, read and write data to the tag, and maintain historical information. RFID uses a semiconductor (microchip) in a tag or label to store data. Data is ransmitted from, or written to the tag or label when
it is exposed to radio waves of the correct frequency and with the correct communications protocols.

(3) DHL n'arrive plus à recruter de personnel non qualifié dans le Brabant flamand, qui est proche du plein emploi malgré le départ de Renault et de la Sabena. Ils viendront inévitablement puiser dans le réservoir bruxellois et il n'y a donc rien à concéder en échange de cette "faveur".