Réduire les taxes d'aéroport, c'est pas du vol ! - Les clefs du débat

Parlement européen - 21-10-2008 - 15:57

Moins de taxe, plus de vols.

Mercredi 22 octobre, les députés européens débattent du rapport de M. Ulrich Stockmann (Allemand, groupe socialiste) visant à établir une meilleure concurrence entre les aéroports européens. Comment ? En proposant des principes communs pour le calcul des taxes et en communiquant leur mode de calcul. Transparence et concurrence conduiraient ainsi à des vols moins chers pour les voyageurs européens. Un débat à ne pas manquer, en direct sur notre site !

La directive concernée s'appliquerait aux aéroports les plus importants de chaque Etat-membre et à tous ceux qui accueillent plus de cinq millions de passagers par an, ce qui permettrait d'éviter les abus de position dominante. Les députés sont d'avis (et le Conseil partage cet avis) que l'application de ces règles aux aéroports de petite taille, enregistrant moins de 1 million de passagers par an, se traduirait par une surcharge administrative et bureaucratique. Toutefois, la directive s'appliquera à l'aéroport le plus important de chaque pays, quel que soit le nombre de voyageurs.

Les gros aéroports européens

En 2007, il y avait 69 aéroports européens accueillant plus de 5 millions de passagers par an.

En 2010, lorsque la directive entrerait en vigueur, on devrait en compter 77.

Protéger les intérêts des voyageurs 

Le rapport du député européen allemand Ulrich Stockmann (groupe socialiste) propose également un système de consultation pour les voyageurs et une autorité nationale d'arbitrage indépendante pour résoudre les éventuelles disputes entre les aéroports et les passagers. La préoccupation majeure, on le comprend, est de défendre les intérêts des consommateurs. 

" Les passagers seront protégés des taxes exorbitantes facturées pour les décollages et les atterrissages ", explique M. Stockmann. " Les taxes pourront être de montants différents en fonction de critères environnementaux, comme la pollution sonore de l'avion ", ajoute le rapporteur, " ce qui sera tout bénéfice pour les citoyens ". 

A l'heure actuelle, ce sont les aéroports qui dictent aux compagnies aériennes le montant des taxes dont elles doivent s'acquitter - et dont le coût est généralement reporté sur le prix du billet. Difficile, pour une compagnie aérienne, d'aller faire atterrir ses avions ailleurs... Le montant des taxes n'est pas toujours en rapport avec la qualité des services proposés par les aéroports, soit dit en passant. 

Coût réel et routes alternatives 

Le rapport qui sera discuté ce mercredi insiste pour que le montant des taxes soit lié aux coûts réels des services et infrastructures mis à la disposition des compagnies aériennes. 

Le Parlement européen propose également que des routes aériennes alternatives, passant par des régions moins bien desservies, soient encouragées. 

A noter que les coûts pour la fourniture de service et de prestations aux personnes handicapées n'entreraient pas dans le champ de la directive. 

Voici la liste des aéroports concernés : 

Alicante, Amsterdam, Athènes, Barcelone, Berlin (Schönefeld et Tegel), Birmingham, Bourgas, Bratislava, Bristol, Bruxelles (Zaventem), Bucarest,  Budapest, Catane, Dublin, Düsseldorf, Edimbourg, Faro, Francfort, Glasgow, Gran Canaria, Hambourg, Hanovre, Helsinki, Héraklion, Copenhague,  Cologne/Bonn, Lanzarote, Larnaka, Lisbonne, Ljubljana, Londres (Gatwick, Heathrow, Luton et Stansted), Luxembourg, Lyon, Madrid/Barajas, Malaga, Malte, Manchester, Marseille-Provence, Milano (Linate et Malpensa), Munich, Newcastle, Nice-Côte d'Azur, Paphos, Palma de Majorque,  Paris (Charles de Gaulle et Orly), Prague, Riga, Rhodes, Rome/Fiumicino, Sofia, Stockholm, Stuttgart, Tallinn, Tenerife, Timisoara, Toulouse (Blagnac et CCER), Varna, Venise,  Vilnius, Valencia, Varsovie et Vienne. 

Le rapport sera soumis au vote en plénière le jeudi 23 octobre.